Blood (Sugar) Sex Magik: The Magicians Saison 1

Il y a quelques jours, j’ai terminé la première saison de The Magicians.
Cette série est plutôt terrible, au sens littéral du terme, mais ça ne m’a pas empêché de m’avaler les 13 épisodes en un week-end.

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Le prémisse

Quentin et Julia sont deux amis d’enfance, tous les deux fans d’une série de livres de Fantasy appelée Fillory. Quentin est dépressif et se sent étranger au monde réel. Julia est plutôt bien ajustée et douée dans ses études. A la veille de rentrer à l’université, ils se retrouvent téléportés à Brakebills, l’Université des Magiciens™ et sont invités à passer l’examen d’entrée. Quentin est accepté mais pas Julia. Celle-ci trouve malgré tout le moyen de conserver sa mémoire de l’événement. A partir de là, la série va suivre leurs parcours en parallèle, Quentin menant la grande vie à Brakebills, Julia devant frayer avec des sorcières moins « officielles » et plus dangereuses afin de pouvoir pratiquer la magie comme elle le souhaite.

Le tout avec une terrible menace venue d’ailleurs qui va mettre en péril la vie de nos protagonistes.

Tellement edgy

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Niveau ambiance et ton, The Magicians est ce qu’on obtient quand on essaye de mélanger Narnia et Harry Potter avec Californication. Bienvenue dans un monde où les étudiants de l’école de thaumaturgie locale pratiquent parfois la « magie du sexe », se droguent et où la source fondamentale de la magie est la souffrance que vous portez à l’intérieur. Je soupçonne les auteurs d’avoir déversé énormément de fantasmes d’adolescents dans cette histoire.

Il y a aussi dans cette série un terrible besoin d’être TRES ADULTE, ce qui amène la série à arbitrairement et maladroitement cocher des cases dont je me serais passé, surtout que les scénaristes ne le font que pour choquer. Ainsi le viol de certains personnages ainsi que la maltraitance d’enfants est utilisé comme dispositif narratif, un épisode en particulier présente une vision caricaturale de la maladie mentale et de l’hôpital psychiatrique.

Rajoutez à ça le fait que Quentin est le Ross Geller du monde magique mais que malgré son attitude généralement terrible et ses multiples erreurs, il s’en sort toujours. A côté, Julia, elle, va passer par les pires épreuves et souffrances.

Malgré tout…

Pourquoi me suis-je infligé ça, me direz-vous ?

Je suis faible, voilà. Les séries Urban Fantasy peuplées de gens sexy c’est ma came.

Et puis la série a quand même quelques vertus. Tous les personnages qui ne sont pas Quentin ont du charme et de la présence.

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Eliott et Margo sont des hédonistes avec trop de sass pour que ce soit permis.
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Kady et Penny en ont vu déjà trop et ont une tolérance très basse pour toute forme de bullshit.

Les relations entre eux sonnent vraies. Le dialogue est convenable et souvent drôle, les acteurs sont bons, la production est plutôt léchée. Et le cadre surnaturel universitaire est le prétexte idéal à un grand nombre de situations burlesques que je vous laisse découvrir.

Et au final ce qui m’a gardé scotché à l’écran, comme pour beaucoup de fictions de ce genre, c’est la révélation progressive de comment ce monde magique fonctionne et ce qu’il contient. Il y a plein de bonnes idées dans The Magicians, et même si elles ne sont pas exécutées avec brio, elles marchent quand même.

La saison 1 de The Magicians a été diffusée en 2016 et compte 13 épisodes d’environ 45 minutes.